A quel moment devons-nous faire une mastectomie préventive ?

La mastectomie ; c’est-à-dire l’ablation d’un sein généralement ; s’envisage bien entendu à contrecœur, après la pose d’un diagnostic de cancer.

Mais on peut parfois prendre les devants et demander ce que l’on appelle une mastectomie préventive. Quand est-ce nécessaire ?

Mastectomie préventive : quand intervient-elle ?

Le plus souvent, ce sont des antécédents familiaux qui peuvent pousser une femme à demander l’ablation de ses deux seins. En effet, on a trouvé des mutations qui occasionnent des dérèglements au niveau de certaines cellules. Cela peut avoir des conséquences à certains endroits du corps. Chez les femmes, c’est le cancer du sein qui est un des plus courants.

Quand plusieurs femmes de la famille ont été touchées par un cancer ; auquel elles ont survécu ou non ; les femmes des générations suivantes font l’objet d’un suivi particulier par le corps médical. Alors que les tests de dépistage sont souvent proposés à partir de 50 ans, ils sont préconisés bien avant, pour vérifier qu’aucune masse ne laisse à penser qu’un cancer est en train de se développer.

La peur du cancer qui est susceptible de la toucher peut inciter une femme à prendre des mesures drastiques pour sa santé, en le fait de demander l’ablation de ses seins. Même si cela ne réduit pas le risque à zéro, les chances d’en contracter un sont considérablement réduites.

Parce que les seins sont un symbole fort de la féminité, les professionnels de médecine, quand cela est possible, suggèrent à la patiente qui fait ce choix, de procéder à une reconstruction mammaire immédiate.

Ablation des seins : comment guérir dans les meilleures conditions

La reconstruction mammaire suppose dans un premier temps de porter un soutien-gorge de contention afin de donner leur forme définitive aux seins après le travail du chirurgien plastique. Il a deux autres fonctions : celles de favoriser la cicatrisation et de faciliter les soins post-opératoires.

Pour cela, il est conçu de manière spécifique puisqu’il ne contient rien qui puisse occasionner de gêne ou de blessure sur la zone cicatricielle. Sans couture et armature, il s’ouvre sur le devant puisque la femme opérée doit éviter d’utiliser ses deux bras pendant quelques temps.

La sensibilité et des douleurs résiduelles, suite à cette intervention chirurgicale peuvent la pousser, même après cicatrisation complète à se tourner vers de la lingerie post-mastectomie. Elle est préconisée pour toutes les femmes qui se font opérer de la poitrine (mammectomie, bien sûr, mais aussi augmentation ou diminution du volume mammaire).

En fonction des situations, chaque femme trouve le modèle le plus adapté y compris quand la reconstruction n’a pas été possible ou que la femme ne l’a pas souhaitée.

Il est alors possible de mettre dans des poches en tissu les prothèses en silicone qui sont amovibles, mais qui, de ce fait, peuvent bouger dans une lingerie classique. Cela ne sera pas le cas ici.

La femme peut choisir pour un même modèle un produit sans armature ou sans couture, voire les deux. On peut dire que c’est elle qui compose sa lingerie en fonction de ses besoins. Ces derniers peuvent bien entendu évoluer, peut-être avec le temps, auquel cas, il sera temps pour elle de revenir à une lingerie plus classique.

Si ce n’est pas le cas, avec des modèles très différents et glamour, en lingerie post-mastectomie, il est certain que la femme opérée peut penser qu’il existe une autre vie après l’épreuve qu’elle vient de traverser et que l’intervention n’a lui a rien enlevé de sa féminité et de sa sensualité.

Il est prouvé que la lingerie ; pendant longtemps cantonnée à l’univers du soin post-opératoire, sans tenir compte des aspirations psychologiques des femmes opérées ; contribue pour beaucoup à la reconstruction de l’identité.

 

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